AUTARCIES

Repliée sur elle-même depuis plus d’un demi-siècle, la République de Cuba s’est ouverte au tourisme à grande échelle afin de redresser une situation économique sombrant avec la déliquescence du bloc communiste et pressée par l’embargo américain.

Dans un environnement où les libertés individuelles sont rognées par le collectivisme, Autarcies se veut le reflet de bribes de vie de familles enfermées dans un paradis de couleurs.

Le pouvoir politique contrôle l’espace en misant sur la rénovation urbaine. La politique de la ville sert la cosmétologie au ravissement des étrangers et permet d’éradiquer partiellement l’insalubrité urbaine.

La vieille Havane et le centre historique de Trinidad ont été repavés et recolorisés et attirent un flot de touristes toujours plus important, dont la manne économique rentre dans l’économie irréelle du peso convertible.

A la fois dedans et dehors, les sujets photographiés ont été volontairement isolés dans leur contexte quotidien et restent avides du contact extérieur, Autarcies représentant l’envers du décor d’une belle île-prison.

Cette série a également été projetée aux Nuits photographiques de Pierrevert : Montage réalisé par Henri Kartmann.